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La montagne aux trois questions

Jiang Hong Chen et Béatrice Tanaka

Tranche d'âges: 3 - 5 années

Editeur : Albin Michel (5 mars 1998)

Collection : Petits contes de sagesse

Thèmes : Asie, quête, différence, combat pour la reconnaissance de l’autre, recherche d’une identité

 

 

Présentation de l'éditeur

Il était une fois, un jeune homme très malheureux. Rien qu'en le regardant, on comprenait pourquoi : il était laid. Afin de connaître la raison de sa disgrâce, il part à la recherche de la Montagne où le Ciel rencontre la Terre. Là-bas, trois génies répondent à trois questions.

 

Ce conte s'inspire d'une légende bouddhiste

 
Si les Japonais voient un lapin sur la Lune, c’est en grande partie liée à une légende bouddhiste qui s’est répandue de Chine à travers différents pays asiatiques, notamment au Vietnam, au Cambodge, en Inde, en Corée ou encore au Japon.
Elle raconte l’histoire d’un dieu bouddhiste, Sakra, descendu sur Terre en prenant la forme d’un vieil homme affamé pour tester la gentillesse de différents animaux. Il croise la route d’un singe, d’un renard et d’un lapin et leur demande de lui apporter à manger. Le singe lui apporte des fruits qu’il a cueillis sur un arbre, et le renard lui offre quelques poissons qu’il a attrapé dans le fleuve. Le lapin, qui n’a rien à offrir, demande au vieil homme d’allumer un feu. Alors que le feu brûle, le lapin se jette dans les flammes afin de s’offrir en repas à l’homme affamé. Stupéfait par la bonté de l’animal, l’homme révèle sa nature divine et sauve le lapin des flammes.
Le dieu Sakra envoie, en guise de récompense, le lapin vivre sur la Lune et dessine la forme de ce lapin sur la surface, afin que tous les êtres vivants puissent connaître la gentillesse de cet animal et se remémorer son sacrifice.
 
 
Notes : Tsukimi et des lapins sur la lune
Le festival de la pleine lune au Japon: Otsukimi, la fête de la lune
Tsukimi – qui s’écrit 月見 – signifie littéralement « regarder la Lune ». On désigne par ce terme un événement qui se tient au Japon au début de l’automne, généralement entre la mi-septembre et début octobre de notre calendrier, durant lequel on se réunit pour admirer la pleine lune (満月, mangetsu).
 
Les célébrations familiales s’étendent sur plusieurs de ces jours qui suivent les différentes étapes de la formation de la pleine Lune, qui rappelons-le se déroule sur 15 jours. Une manière de profiter des festivités, à la maison ou dans les temples, de savourer les quelques mets spécialement préparés lors de cet événement et surtout, pour les plus jeunes…de chercher les lapins sur la Lune.
 
Pourquoi des lapins sur la lune ?
Tous les petits Japonais ont vu leurs parents ou leurs grands-parents désigner la Lune un soir de Tsukimi et leur dire « tu as vu les lapins ? ». Une tradition amusante, qui veut que des lapins soient présents sur la Lune et qu’ils fabriquent des mochis. Et il est vrai qu’en regardant la surface de la Lune et plus particulièrement ses ombres, on peut distinguer la forme d’un lapin avec un brin d’imagination. Mais quelle est l’origine de cette histoire de lapin lunaire ?

 

 

Mon avis

Il s'agit d'un très beau conte de sagesse d'après un récit populaire vietnamien.

Ce conte philosophique permet de s'interroger sur la beauté et la laideur, la générosité, la sagesse, la différence et la tolérance.

 

La structure :

On retrouve ici une structure en spirale avec un récit initiatique puisque le personnage principale évolue après être parti de chez lui et après avoir traversé de nombreuses épreuves aboutit à sa quête, renaît et réintègre sa communauté en changeant de statut. C'est un véritable rite de passage.

Le héros complexé par sa soi-disante laideur que son entourage ne manque pas de souligner lui empêche ainsi de se réaliser dans sa vie sentimentale et professionnelle. Au cours de sa quête, il apprendra à s'accepter, à voir au-delà des apparences et son altruisme le récompensera.

On retrouve une trilogie : 3 passeurs, 3 sages, 3 questions

 

L'auteure : Béatrice Tanaka

Voici le site où vous trouverez sa bibliographie et sa biographie.

http://www.ricochet-jeunes.org/auteurs/recherche/2662-beatrice-tanaka

 

L'illustrateur : Jiang Hong Chen

Né en République populaire de Chine, Chen Jiang-Hong est peintre et illustrateur, notamment pour l'Ecole des Loisirs.

Fortement inspiré par les grands maîtres orientaux, ses illustrations sont remarquables. Je vous rappelle que c'est lui qui a réalisé les albums suivants :

Le tracé fin et délicat, les couleurs vives qui met du relief et fait ressortir les sujets, le mouvement toujours présent avec aussi un sentiment d'apaisement et de zénitude que l'on ressent quant on regarde chacune de ses œuvres.

Les illustrations prennent vie et accompagnent le texte en lui donnant un souffle particulier.

Son site : http://lotusrouge.free.fr/

Vous pourrez trouver sa bibliographie sur ce site : http://www.ricochet-jeunes.org/auteurs/bibliographie/3021-jiang-hong-chen

 

Lecture réseau :

On peut lire également d'autres versions : les trois questions de Tolstoï ainsi que l'album « Les trois questions de Didier Dufresne »

 

Sur le thème de la laideur, les lectures du vilain petit canard de Andersen et de Riquet à la houppe de Perrault permettront de comparer la façon dont le sujet a été traité et le style de chaque auteur.

 

Pour découvrir d'autres contes de sagesse d'Albin Michel : http://www.ricochet-jeunes.org/collections/collection/534-petits-contes-de-sagesse/page/1

 

Le site de la maison d'édition :

http://www.albin-michel.fr/jeunesse

 

Je vous laisse découvrir le héros, cette montagne et ses trois questions magiques qui changeront sa vie à jamais !

 

Bonne lecture !

 

Tag(s) : #Contes, #Japon

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