Prix Angoulême 2019
Catégorie Jeunesse, prix des écoles, Prix du Patrimoine et Grand Prix
Catégorie jeunesse

Le Prince et la Couturière de Jen Wang

Le prince Sébastien cherche une fiancée, ou plutôt ses parents en cherchent une pour lui. Sebastian, lui, est trop occupé à cacher sa vie secrète à tout le monde. En effet, quand vient la nuit, il revêt d'audacieuses robes et court les nuits parisiennes sous l'identité de la fabuleuse Lady Cristallia. L'arme secrète de Sebastian (et sa meilleure ami) est Frances, une jeune et brillante couturière, une des deux seules personnes qui connaissent la vérité : parfois ce garçon porte des robes. Mais Frances, qui a toujours eu le rêve de devenir une grande couturière ne peut se satisfaire de cette situation. Combien de temps pourra-t-elle différer ses rêves pour protéger le secret son ami ?

Jen Wang

Jen Wang est une dessinatrice et scénariste de bande dessinée américaine. Elle a notamment illustré "IRL - Dans la vraie vie", scénarisé par Cory Doctorow, et "Le Prince et la Couturière".
Les 9 autres livres qui étaient en compétition.
Le Fauve d’Angoulême - Prix jeunesse récompense un ouvrage principalement destiné à la jeunesse. Il est remis par un jury d’enfants âgés de 8 à 12 ans, ainsi que les autrices Claire Fauvel et Julia Billet, lauréates du Fauve Jeunesse 2018.









Prix du Patrimoine

Les Travaux d'Hercule de Gustave Doré

«Les Travaux d’Hercule ont été composés, dessinés et lithographiés par un artiste de quinze ans qui s’est appris le dessin sans maître et sans étude classiques. […] Nous avons voulu l’inscrire ici pour bien établir le point de départ de M Doré, que nous croyons appelé à un rang distingué dans les Arts.» C’est ainsi que l’éditeur Aubert, en 1847, présentait ce premier album de Gustave Doré ; premier album, et premier chef d’oeuvre de ce génie précoce. En effet, Doré pose là les bases de la bande dessinée moderne et ce récit est tout autant une parodie de l’Antiquité qu’un morceau d’histoire s’écrivant sous nos yeux. Si Töpffer ― l’inventeur du 9eme art ― est une sorte de Christophe Colomb, Gustave Doré serait alors Magellan : celui qui fera, le premier, le tour du monde, le tour complet d’un art tout juste éclos pour en révéler tout le potentiel. Alors que le texte de cet Hercule, faussement épique et sérieux, entre volontiers en contradiction avec les tribulations grotesques d’un fils de Zeus cartoonesque et ventripotent, le trait s'anime, l'image devient mouvement, le figuratif devient abstrait. Doré, artiste aux intuitions fulgurantes, donne ici le cap. Resté dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui, cet album iconoclaste, d’une folle liberté, est enfin réédité : à n’en pas douter, le premier album de Gustave Doré, est aussi son premier chef d’œuvre.
Gustave Doré
Trois artistes incompris et mécontents (1851)
Dés-agréments d'un voyage d'agrément (1851)
Histoire pittoresque, dramatique et caricaturale de la Sainte Russie (1854)
(Source: BD Angoulème)
Prix des écoles d'Angoulème
La boîte à musique - Bienvenue à Pandorient
de Carbonne et Gijé (Dupuis)

Pour son huitième anniversaire, Nola, petite fille espiègle, reçoit de la part de son père Martin la boîte à musique de sa mère, Annah, récemment décédée. Cette boîte est un symbole pour la petite fille, mais très vite, la fillette croit voir des signes de vie à l'intérieur. Oui, elle ne rêve pas : quelqu'un lui fait signe et lui demande de l'aide. Dès lors, en suivant les instructions d'Andréa, la fille de la boîte à musique, Nola rapetisse, entre dans la boîte et découvre le monde de Pandorient, un monde incroyable... Le temps presse cependant, car Mathilda, la mère d'Andréa et de son frère Igor, est gravement malade... Que lui arrive-t-il ? Aurait-elle été empoisonnée ? L'eau serait-elle contaminée ? Rapidement, les soupçons se confirment. En urgence, les enfants vont s'occuper de Mathilda puis remonter la piste du pollueur sans vergogne... avant que Nola ne regagne sa vie dans son monde, aux côtés de¶ son père. À moins que tout cela ne fût qu'un rêve... ou pas !
Carbone, Bénédicte Carboneill
Attirée depuis toujours par le monde des enfants, Bénédicte Carboneill, alias Carbone, choisit de devenir professeur des écoles. "Maîtresse" depuis 1995 et directrice de maternelle, l'écriture arrive par hasard dans sa vie et finit par s'imposer.
De parutions pédagogiques (pour les éditions Jocatop, Bordas, "La Classe Maternelle") en projets pour ses élèves, l'idée de travailler en classe, à partir de ses albums, germe et aboutit à la création des éditions du Pas de l'échelle (aujourd'hui Label de BPE-PEMF), alliance d'albums et de fichiers pédagogiques.
Éditrice, directrice de collection mais avant tout auteure, Bénédicte écrit pour les tout-petits mais aussi les adolescents chez divers éditeurs (Fleurus, Oskar, Auzou, Larousse, Mijade...).
Fin 2015, Bénédicte Carboneill prend le pseudo de Carbone et s'essaye à la bande dessinée avec un premier projet "Le Pass'Temps" aux éditions Jungle (septembre 2016). Puis les éditions Dupuis accueillent "La boîte à Musique" (avec Gijé), première de plusieurs séries à venir ("Les Zindics Anonymes", "La Brigade des Souvenirs", "Dans les yeux de Lya").

Dessin
Jérôme Gillet, alias Gijé, est né à Lubumbashi (Congo) en 1988. Après des études à Saint-Luc Liège (Belgique) dans le domaine de l'illustration, Jérôme Gillet fait un BTS en dessin d'animation en intégrant LTAM au Luxembourg.
Diplômé en 2012, il se lance en tant qu'artiste freelance 2D avant d'intégrer Zeilt Production comme infographiste, sur des campagnes de pub, des courts-métrages ("Long live New York") ou des séries animées ("Barababor", "Prochain arrêt").
En 2018, il sort chez Dupuis, les 2 premiers tomes de sa première série de bande dessinée, "La boîte à musique" avec Bénédicte Carboneill (Carbone) au scénario.
Les albums sélectionnés pour ce Prix des écoles d’Angoulême 2019 :
Les albums sont sélectionnés pour leur intérêt pédagogique afin que les enseignants engagés dans le prix puissent les exploiter au mieux. Après un travail en classe, les élèves sont invités à sélectionner leur album préféré et rencontrer le (ou les) auteur(s) lauréat(s) dans le cadre du Festival.

Jeanne détective de la jungle
Scénario : Michel-Yves Schmitt/Dessin: Lucie Maillot
La Boite à Bulles
Crevette
Elodie Shanta
La pastèque
La boîte à musique
Dessin : Gijé / Scénario : Carbone
Dupuis
Kong-Kong
Scénario : Yann Autret, Vincent Villeminot / Dessin : Yann Autret
Casterman
Le Quotidien Extraordinaire
Aki
Gallimard Jeunesse

Deuxième mangaka à remporter ce titre après Katsuhiro Otomo (2015), Rumiko Takahashi est élue Grand Prix du 46e Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, au terme d’un vote qui a réuni 1672 auteurs de bande dessinée.
Quarante ans d'une carrière fulgurante, plus de 200 millions d'exemplaires vendus dans le monde, entrée au Eisner Hall of Fame en 2018… Rumiko Takahashi est aujourd’hui récompensée en tant qu’autrice majeure de la bande dessinée mondiale.
Née le 10 octobre 1957 à Nīgata, Rumiko Takahashi s'intéresse très tôt à la bande dessinée et, dès le collège, propose ses premières œuvres à des revues. Vers la fin de sa première année à l'université, elle s'inscrit à l'atelier de gekiga (mangas réalistes destinés aux adultes) fondé par le grand scénariste Kazuo Koike, qui est formel : "toi, tu deviendras pro". Cette prophétie se réalise l'année suivante, en 1978, quand Rumiko Takahashi entame la publication de Urusei Yatsura (Lamu) dans les pages de l'hebdomadaire Sunday. Elle s’approprie le genre du shōnen et refuse d’entrer dans les codes des histoires romantiques du shōjō, fait inhabituel pour une femme à l’époque. Elle est la première à dépasser les conventions du manga, et utilise ce medium pour transmettre avec finesse et humour ses questionnements autour d’une société japonaise en pleine mutation. Avec les séries Maison Ikkoku (Juliette je t’aime) et Ranma 1/2, elle va rapidement devenir la reine du shōnen manga - les adaptations animées de ses séries contribuant à asseoir sa popularité bien au-delà des frontières de l'archipel nippon.
A travers son dessin, Rumiko Takahashi assouplit et modernise le trait d’Osamu Tezuka. Vif et expressif, ce trait sert les satires qu’elle dessine, et donne une forme unique aux personnages qui peuplent ses œuvres. Dans une société où l'on accepte mal la différence ("le clou qui dépasse appelle le marteau", dit un dicton bien connu au Japon), Rumiko Takahashi s'est toujours attachée à mettre en avant les outsiders et les excentriques, en faisant valoir leur droit à une seconde chance. Pétris de défauts mais aussi profondément humains, ses héros ont ainsi marqué plus d'une génération de lecteurs, au sein d'une œuvre qui, souvent sous le couvert de la comédie, se révèle extrêmement progressiste.
Le Grand Prix récompense une autrice à part dans la pop culture japonaise et internationale, à l’œuvre éclectique riche de 7 séries et de près de 200 tomes, en avance sur les enjeux de son temps, qui ne cesse de se renouveler, tant dans le dessin que dans les sujets qu’elle aborde avec audace.
Retrouvez toutes les informations sur : grandprix.bdangouleme.com
BIBLIOGRAPHIE :
1978 - 1987 : Urusei Yatsura (うる星やつら) (34 tomes)
Dernière parution française : Glénat 2005-2008
1980 - 1986 : Maison Ikkoku (めぞん一刻) (15 tomes)
Dernière parution française : Tonkam/Delcourt 2007-2009
1984 - 1994 : Mermaid Forest (人魚の森) (3 tomes)
Dernière parution française Glénat : 1998
1987 - 1996 : Ranma 1/2 (らんま1/2) (38 tomes)
Dernière parution française Glénat : 2017-en cours
1987 – 2007 : One-Pound Gospel (1ポンドの福音) (4 tomes)
Pas de parution française
1994 : La tragédie de P (Pの悲劇) (1 tome)
Dernière parution française Tonkam : 2004
1996 – 2008 : Inu-Yasha (犬夜叉) (56 tomes)
Dernière parution française : Kana 2002-2014
1999 : Le chien de mon patron (専務の犬) (1 tome)
Dernière parution française : Tonkam 2004
2005 : Un bouquet de fleurs rouges (赤い花束) (1 tome)
Dernière parution française : Tonkam 2007
2009 – 2017 : Rinne (境界のRINNE) (40 tomes)
Dernière parution française : Kazé 2010-en cours
Recueil d’histoires courtes :
Rumic World 1 or W, Delcourt 2016 (1 tome)
(Source: BD Angoulème)